"Le symptôme dans l'analyse freudienne"
Les 19 et 20 juin 2010 à Lille
Avec le symptôme, la psychanalyse commence : le désir d'en déchiffrer l'écriture énigmatique initie la démarche de Freud, et c'est ce même désir qui institue le transfert chaque fois que l'expérience se renouvelle. Formation de l'inconscient, il se prête à la lecture. La tâche analysante, la lecture interprétative permet d'en élucider les significations, elle en modifie la forme et l'incidence sur le sujet. Elle en laisse pourtant subsister un noyau opaque, témoin d'une jouissance irréductible à l'interprétation, trace que la lecture n'efface pas. Partant du symptôme, l'expérience de l'analyse ne finit pas sans lui. Pas de symptôme sans sujet de l'inconscient, mais pas non plus de sujet sans symptôme.
Cette façon de considérer le symptôme comme une écriture dont la lecture à la lettre ne rend jamais tout à fait raison constitue une des spécificités de l'analyse freudienne. Elle n'implique aucune résignation, aucun abandon aux bons soins des prescripteurs (de médications, d'injonctions ou d'identifications). Elle invite tout au contraire à une appréhension spécifique du symptôme, de ses déterminations (fantasmatique et traumatique), de sa transformation au décours de l'analyse, de son destin quand l'expérience s'achève, de la forme du malaise qu'il incarne dans la civilisation.
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